témoignage d'espoir

[aidalavie]

La mère de E. avait à peine 40 ans lorsque son cancer est apparu.
E. avait 23 ans et était enceinte de son 1er enfant.
En 10 mois, E. vit l'étincelle de vie qui brillait dans les yeux de sa mère s'éteindre peu à peu pour laisser place à la souffrance des interventions médicales et la détresse psychologique.

Quelle confusion pour E. de se sentir devenir mère et se préparer à donner la vie, alors que sa propre mère glissait inexorablement vers la mort.
D'autant que cette femme, réputée pour sa beauté et sa gaieté, E. son enfant, l'avait connue bien tard, à 12 ans, déjà habitée d'un coeur malmené par le divorce douloureux de ses parents.
Autant dire qu'elles avaient loupé de nombreuses années ensemble, qu'elles avaient beaucoup à se dire, à se donner et aussi à se pardonner...enfin à vivre tout simplement.

Pendant la maladie de la mère de E., tout le monde était à son écoute. Le moindre mouvement de son petit doigt était source de questions, d'angoisses, de peur panique d'une rechute. Pour E., dans ces moments rendus plus lourds par ce qu'ils engendraient chez les autres, plutôt que par ce qu'ils étaient vraiment, E. comprenait l'agacement de sa mère qu'elle cachait dans son silence. Elle voyait, elle aussi, comment l'épreuve de la mort amène en fait les gens devant la peur de leur propre mort.
E., de son côté, n'osait dire, mais elle pensait que l'âme de sa mère avait terminé son chemin et qu'il fallait tout simplement s'oublier un peu soi pour l'accompagner au mieux et la soutenir, d'autant que sa mère ne croyait absolument en rien.
Alors, tout le monde a commencé à critiquer la façon d'être de E. qui restait la même, malgré cet évènement. On lui a reproché son attitude qui n'évoluait pas comme celle des autres, jusqu'à lui dire qu'elle avait un désintérêt total pour autrui, et que par conséquent, elle n'aimait certainement pas sa mère.

Quand E. a commencé à exprimer ses pensées et ressentis, elle n'a rencontré que "refus", "dédain" et "colère", et tout le monde lui a tourné le dos. E. se disait "est-ce vraiment par la souffrance que l'on démontre l'amour que l'on a pour l'autre ?"
Sans avoir connaissance de tous ces conflits, un jour la mère de E. l'a appelé pour la remercier grandement de ne pas avoir "pitié" d'elle et de ne pas se plaindre de son sort. Elle lui demanda de continuer à rester égale à elle-même, la fille qu'elle avait toujours été pour elle.
Alors E. a continué à être elle même du mieux qu'elle a pu. Elle a gardé sa propre position malgré les commentaires blessants, elle n'est pas devenue ce que les autres voulaient qu'elle soit.

Quelques années plus tard, au réveil d'un matin, E. ouvrait les yeux sur le couloir qui s'étendait face à la porte ouverte de la pièce. Elle entendait son fils gazouiller dans sa chambre. Et là, lentement, le couloir se transforma en entonnoir et au bout, apparut sa mère. Elle avait un visage radieux et souriant. Elle avança vers elle doucement ; autour d'elle flottait un air chaleureux dans lequel elle enveloppa E.
En ces quelques minutes uniques, elle lui donna tout l'amour qu'elle n'avait pu lui exprimer de son vivant.
Sans lui parler vraiment, elle lui souffla que sa présence en cet instant était la preuve de son existence justement parce que E. avait cru à la continuité de son être. Elle la remercia et la reconnut pour oser continuer à devenir "elle même" dans le chemin de sa vie. Elle lui fit ressentir qu'il était temps de déposer les tourments dûs au jugement des autres, que ce n'était pas le plus important et qu'il fallait juste leur pardonner.
Et surtout, elle venait lui faire part d'un de ses choix : de là où elle était maintenant, elle avait compris combien elle avait oublié de donner, et que désormais elle accompagnerait E. pour la guider dans sa vie.

Depuis E. ne remet plus en doute les sensations de sa présence à ses côtés, elle sait que sa mère la guide et ...l'aime. Elle revient souvent la voir pour lui livrer son soutien.

E. et sa mère, ont accepté la diffusion de ce témoignage, pour donner l'espoir à tous ceux qui ont perdu un être cher, et que même s'ils ne reçoivent ni signes ni contacts, qu'ils soient assurés de leurs présences et de leurs amours. Elles disent : "croyez en vous même et en vos ressentis, même si cela déplait aux autres. Ne soyez pas dupe des apparences, de l'absence physique, il faut croire en la vie, et encore en la vie après la vie".

[damedecoeur]

merci aidalavie
ceci est magnifique , sincerement quel message !!bisous et encore merci

[celeste1964]

bird2: Merci Aidalavie


c vraiment un trés beau message pour tous
merci de ce partage


gros bisous

[RNath]

Merci pour ce merveilleux Partage Aide.

Il est des peurs qui empêche de s'ouvrir à d'autres perspectives, comme ces proches qui ont maladroitement jugé l'attitude de cette fille dont la maman était en souffrance...

Ceux-ci, eux-même terrorisés par l'idée de la mort, de la fin, ne pouvaient peut-être pas concevoir que l'on puisse se comporter autrement...

Merci pour ces mots.

Chaleureuses pensées vers E. et sa maman.


RNath.

[pensées]

merci aidellavie pour ce temoignage il ne fait que renforcer notre esperance a une vie apres la vie et je suis heureuse pour E. sentir sa maman et la voir aussi rayonnante qu'avt la maladie ce qui fini de ns renforcerds notre espoir de laisser la souffrance sur cette terre.et merci a elles de partager avec nous .et bravo a la fille d'etre restee ce qu'elle etait avt la maladie de sa maman mes prieres les accompagnent

[Tite Etoile]

[pensées]

etre de lumiere qu'elle force en toi!tu dois eprouver beaucoup d'amour quel plaisir de te lire merci a toitendre pensees