UNE LEGENDE

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hoyauxM
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UNE LEGENDE

Message par hoyauxM »

[C'est La légende de Saint NicolasIl s'ent trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs...Ce refrain de notre enfance est une des vieilles chansons française les plus populaires; et, souvent tout ce que nous savons de la vie de saint Nicolas se borne à cette légende.



... " Boucher, voudrais-tu nous loger?"

Ils n'étaient pas pltôt entrés

Que le boucher les a tués.

Les a coupés en p'tit morceaux.

Mis au saloir comme pourceaux.



Leur pauvre mère les chercha, puis les pleura pendant des mois. Sept années s'étaient écoulées. Vint à passer saint Nicolas, un soir à la nuit tombée.


... " Boucher, voudrais-tu me loger? " Le boucher le fit entrer, prépara une flambée et lui offrit à dîner. Mais lui ne voulut ni du fromage ni du mouton. Il demanda du petit salé qui, depuis sept ans, dormait au saloir. Epouvanté, le boucher criminel se rua hors de sa maison, s'enfuit en courant à travers champs. Alors, le grand saint Nicolas s'agenouilla, un chapelet entre les doigts, et pria trois jours et trois nuits sans manger, boire ni dormir. Puis, allant au saloir, il réveilla les enfants, qui se levèrent en s'étirant et en riant.


Le premier dit:"J'ai bien dormi!"

Le second dit;"Et moi aussi."

Et ajouta le tout-petit:

"je croyais être au paradis."


Saint Nicolas leur donna de beaux vêtement et une bourse pleine d'écus, et ils arrivèrent devant la chaumière où leur mère filait.


"A qui sont donc ces beaux enfants?...

- Femme, femme, regarde bien!

- Ah! Nicolas, ce sont lesz miens!"


Et, cette fois, elle pleura de joie.


N'est-ce là qu'une légende? Peut-être, mais, en tout cas, reposant sur un fait qu'à rapporté, très sérieusement, saint Bonaventure: deux étudiants de qualité étaient descendus à Myre chez un hôtelier. Pour s'emparer de leur argent, celui-ci les tua, la nuit, et tenta de les faire passer pour de la viande de boucherie. Mais saint Nicolas, de passage dans la région, les ressuscita...




Nul ne sait quand le Père Noêl fit sa première apparition dans un confortable salon pour y distribuer des noix et des pommes aux enfants, mais, derrière le vieillard légendaire dans sa houppelande rouge bordée d'hermine, enjoué, les bras chargés de cadeaux, se profile, majestueuse et rayonnante, la figure d'un saint des temps anciens, Nicolas, évêque de Myre.

Curieuse histoire, en vérité, que la sienne, pleine de mystère dès l'origine,car sa bonté singulière a valu à saint Nicolas d'entrer dans la légende de son vivant même. Seize cents ans se sont écoulés depuis sa mort, et la tradition s'est chargée de préciser sa personnalité assez vague, qui nous apparaît aujourd'hui transfigurée par un charmant mélange d'histoire et de fable. Saint Nicolas a survécu, car sa bonté inépuisable en a fait un héros à la mesure de l'imagination populaire.

Il est de fait que cet évêque, qui ne fut en son temps qu'un modeste flambeau de léglise, en est devenu l'un des astres les plus brillants. Les grands apôtres de l'évengile mis à part, il n'est pas de saint qui jouisse d'une popularité aussi générale, tant chez les protestants que chez les catholiques. En Russie, partout où la foi orthodoxe reste vivante, son culte vient aussitôt après celui de la Viuerge Marie. D'un bout à l'autre de la chrétienté, des milliers d'églises lui sont dédiées, et à elle seule l'Angleterre en a plus de quatre cents. Des pièces de monnaie, des timbres-postes portent son effigie, et les plus grands peintres ont immortalisé ses miracles.

Cest lui qu'invoquent les marins dans la tempete, et l'on ne compte plus les récits de ses apparitions aux équipages en détresse. Il passe pour avoir le pouvoir de ressusciter les noyés en mer, et les pêcheurs de la Méditerrnée ont toujours à leur bord une image du saint, qu'ils portent en procession tout autour du pont au moment du danger.

Le rôle de saint Nicolas dans les choses de la mer a quelque fondement historique. Myre_ qui porte aujourd'hui le nom de Demre _ était une ville florissante de la côte sud de l'Asie Mineure,

l'actuelle Turquie. Pour visiter les petits villages de pêcheurs de son diocèse maritime, Nicolas se

déplaçait sans doute en bateau, car, aujourd'hui encore, les routes du pays sont mauvaisses et souvent ravinées par les pluies; pour les fidèles qui le saluaient de la plage ou d'une embarcation croisant la sienne, l'évêque navigateur, debout au pied du mât, était donc probablement une image familière.

Fils de parents chrétiens aisés, Nicolas naquit vers l'an 270 à Patara, port où saint Paul s'était arrêté lors de son troisième voyage missionnaire. En raison de sa grande piété, l'enfant fut destiné au sacerdoce. Il reçut une bonne éducation et étudia la philosophie grecque aussi bien que la doctrine chrétienne. Myre, où il fut sacré évêque, était située à une petite journée de voyage seulement de sa ville natale.

C'est à peu près tout ce que l'on sait de précis sur sa vie. Certains croient que sa foi lui valut d'être persécuté et emprisonné sous l'empereur Dioclétien et qu'il assista au premier concile oecuménique convoqué par Constantin à Nicée; mais de cela il n'existe aucune preuve. Ce dont on est certain, en revanche, c'est que son coeur débordait d'une extraordinaire bonté. Voici l'un des exemples les plus célèbres de sa générosité. Un de ses voisins avait trois charmantes filles et se désolait d'être trop pauvre pour pouvoir les élever et les doter. Une nuit, sur la pointe des pieds, Nicolas s'approcha de la maison de son voisin et lança par la fenêtre une poignée de pièces d'or. Il y avait là de quoi constituer une belle dot, et le père, enchanté, maria sa fille aînée. Nicolas renouvela son geste, et la deuxième trouva un époux. La troisième fois, le voisin fit le guet et reconnut Nicolas en la personne de son bienfaiteur; il se jeta à ses pieds, le remercia, mais Nicolas, un doigt sur lèvres, lui fit jurer le silence.

Cette anecdote célèbre, racontée à maintes reprises au cours des siècles, a servi de thème à d'innombrables tableaux.

Une autre histoire ne tarda pas à se répandre après la mort du saint. Trois généraux, accusés de trahison, furent condamnés à mort par Constantin. Or ils étaient innocents et, la dernière nuit avant leur exécution, du fond de leur prison, ils invoquèrent l'évêque qui résidait à des centaines de Kilomètres de là. Aussitôt, Nicolas apparut en songe à Constantin; il lui enjoignit de gracier sur-le-champ les trois prisonniers et le menaça d'un châtiment terrible s'il ne lui obéissait pas. Terrifié, l'empereur se hâta d'obtempérer.

On ne tarda pas à attribuer les miracles innombrables à cet évêque si secourable. Ainsi, on raconte qu'un jour, en un temps où la famine régnait dans la ville de Myre, des vaisseaux revenant d'Egypte chargés de blé jetèrent l'ancre dans le port. Mais ce blé était destiné aux greniers de lempereur, à Constantinople, et les capitaines risquaient la mort s'il en manquait tant soit peu.

"Ne craignez rien! leur dit Nicolas. Déchargez-en suffisamment pour nourrir mes ouailles."

Ils obéirent. Myre fut sauvée, et quand les navires parvinrent à destination leur cargaison était intacte.

Nicolas mourut vers l'an 340 et fut enterré en grande pompe. Mais les gens continuèrent de l'invoquer dans la détresse, et sa renommée de thaumaturge se répendit vers le nord, à travers la Russie, et vers l'ouest, dans le reste de l'Europe. Les marins la portaient d'esclave en esclace, les bateliers le long des fleuves, les colporteurs sur les grands chemins.Bientôt, tous les voyageurs invoquèrent sa protection, et l'on vit apparaître des statues de lui au sommet des cols glacés, sur les ponts des rivières et aux croisées des chemins déserts. Corporations et guides se plaçaient sous son patronage, et il est devenu le protecteur des constructeurs de navires, des marchands de vin, des pharmaciens, des étudiants et des juristes.

De tous les saints du calendrier, Nicolas est certainement le plus révéré. Aussi la désolation fut-elle générale quand, environ sept cents ans après sa mort, la ville de Myre tomba aux mains des musulmans. Des infidèles au tombeau de ce saint bien-aimé, c'était plus que les chrétiens n'en pouvaient supporter. L'émotion fut particulièrement vive parmi les marins italiens qui étaient venus si souvent à Myre.

Finalement, en l'an 1087, une cinquantaine de marins du port de Bari, en Italie méridionale, qui était alors un grand centre d'échanges commerciaux avec le Proche-Orient, prirent trois navires marchands, firent voile sur Myre et se dirigèrent sans crainte vers le sanctuaire. Le tombeau n'était gardé que par quatre moines qui n'acceptèrent pas de livrer les restes de saint Nicolas contre de l'argent; devant ce refus, les marins brisèrent la dalle de pierre du tombeau et dérobèrent les ossements. Puis ils rentrèrent triomphalement à leur port d'attache, où les accueillit un peuple en délire.

La basilique en pierre blanche, que l'on éleva sur le port de Bari pour y abriter les précieuses reliques, se classe aujourd'hui encore parmi les monuments les plus admirables de la chrétienté
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Je vous souhaite Le Bonheur ♥
Maeva
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Inscription : dim. avr. 15, 2007 10:06 pm
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Re: UNE LEGENDE

Message par Maeva »

Merci Michèle , je ne connaissais pas l'histoire complète de Saint Nicolas . :smak:
Oeil pour oeil finira par rendre le monde aveugle .
Gandhi
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