je vis une épreuve difficile bien que banale : j'ai perdu un être cher. En lisant les plus inspirés d'entre vous de nombreuses questions m'assaillent.
Mon mari a franchi le pas le 5 mai dernier. Je n'aime pas dire ce mot, mais je le dois pour vous laisser comprendre : il s'est suicidé. Pourtant, nous étions jeunes mariés (1er décembre 2007... une journée magnifique), avons un enfant et j'attend un bébé pour janvier. Une année difficile en 2007, semée d'embuches mais nous nous disions "haut les coeurs" 2008 sera la renaissance!
Il avait perdu le sommeil depuis quelques semaines, il paniquait, avait peur de me perdre, se trouvait de plus en plus médiocre... ruminait des heures entières jusqu'à ne pas rentrer à la maison ce soir de pluie et de lune noire...
Je ne pouvais le croire : un mari si aimant et attentionné, une personne rare, ouverte et qui donne tant. Quelques lignes : je ne me supporte plus.
Prexier64 vous dites que la maladie est envoyée par Dieu lorsque la personne fait fausse route. Mais qu'en est il lorsque la maladie aboutie à l'irréparable?
Est ce là encore Dieu qui a guidé son acte pour soulager son esprit de la lourdeur du passé?
La maladie qu'il aurait eu s'appelle "Mélancolie". Quelle ironie, un nom si poétique pour une tourmente aussi grande.
On m'a donné certaines réponses rationnelles, mon chemin désormais se tourne vers une quête spirituelle. Mon mari est un homme bon que j'aime de tout mon coeur.
Comment puis je avancer dans mon cheminement malgré cette culpabilité qui me ronge? j'aurai tant voulu le soulager un peu de son mal en le prennant sur moi. J'avais fait le voeux devant Dieu d'être une épouse aimante, mais mon amour ne l'a pas soulagé de ses démons intérieurs.
Les termes que j'emploi sont probablement maladroits et je vous prie par avance de m'en excuser, je ne suis qu'au début de ma quête et suis encore tant ignorante.
