La route fut longue. Le chercheur d'absolu passa maints cols et rivières. Jusqu'à ce qu'il arrive en vue du village dont son coeur lui dit très fort : « C'est là le lieu ! Oui, c'est là ! » Hélas ! Dans chacune des trois boutiques il ne trouva comme marchandises que rouleaux de fils de fer dans l'une, morceaux de bois dans l'autre et pièces éparses de métal dans le troisième. Las et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.
La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d'une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l'instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d'acier qu'il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.
A cet instant, il connut l'éveil. Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, mais que notre tâche d'hommes intérieurs est d'assembler tous ces éléments dans l'harmonie.
Conte soufi
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Ne prenez jamais la vie au sérieux.
Personne n'en sort vivant de toute façon.
auteur inconnu.
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Je pars dans le vent
Je pars dans le vent probablement vers le néant.
Mais si ce néant s'avérait être un trésor, je me battrais contre les puissances des ténèbres pour faire entendre ma voix enrichie de cette expérience nouvelle, pour vous dire la promesse que j'aurais arrachée au silence. Afin que vous sachiez que mon coeur est devenu plus riche, mon âme plus universelle. Que vous sachiez qu'après il y a quelque chose, autre chose. Autre chose qui ne peut être que Dieu, qui est en réalité Vous. L'homme matériel que nous sommes ne peut l'imaginer, et encore moins l'appréhender. Mais je me battrai.
Je n'ai pas peur de mourir. C'est le destin de tout ce qui vit, et qui ne vit que parceque la mort en marque la fin.
Mais ce qui me navre - ô combien ! - ; c'est de m'arrêter d'aimer. L'important n'est pas tant d'être aimé, d'avoir Dieu dans son coeur, mais d'être dans le coeur de Dieu. Ainsi l'amour n'est-il plus un sentiment ponctuel, égocentrique, mais universel. Il englobe tout autour de soi et, plus que tout autre sentiment, apporte la plénitude, le calme, la joie, le bonheur, la compréhension et la tolérance, mais aussi l'enthousiasme, la rage de vivre.
Paul-Emile Victor (1907-1995),
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C’est Noël.
C’est Noël chaque fois qu’on essuie une larme dans les yeux d’un enfant.
C’est Noël chaque fois qu’on dépose les armes et chaque fois qu’on s’entend.
C’est Noël chaque fois qu’on arrête une guerre et qu’on ouvre ses mains.
C’est Noël chaque fois qu’on force la misère à reculer un peu plus loin.
C’est Noël sur la Terre chaque jour,
Car Noël, mon frère, c’est l’Amour.
C’est Noël quand nos cœurs oubliant les offenses sont vraiment fraternels.
C’est Noël quand enfin se lève l’espérance d’un amour plus réel.
C’est Noël quand soudain se taisent les mensonges, faisant place au bonheur.
C’est Noël dans les yeux du pauvre qu’on visite sur son lit d’hôpital.
C’est Noël dans le cœur de tous ceux qu’on invite pour un bonheur normal.
C’est Noël dans les mains de celui qui partage aujourd’hui notre pain.
C’est Noël quand le gueux oublie tous les outrages et ne sent plus sa faim.
C’est Noël sur la Terre chaque jour,
Car Noël, mon frère, c’est l’Amour.
O. Vercruysse

